Mony Chhim

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5 principes pour améliorer vos décisions

prise de décisions principes de Dalio

L’accumulation de nos décisions, c’est ce qui a le plus d’impact sur nos vies.

Voici un exemple scandaleux, mais explicite.

Pierre et Paul sont des jumeaux homozygotes (génétiquement, ils sont parfaitement identiques) et élevés exactement de la même manière. Ils fréquentent les mêmes écoles, ont les mêmes amis, écoutent la même musique et lisent les mêmes choses.

Mais quand ils atteignent l’âge de 25 ans, ils se font enlever par des méchants aliens, qui les mettent dans une machine qui transforme l’aptitude de prise de décision des humains.

  • L’aptitude de prise de décision de Pierre devient minimale
  • L’aptitude de prise de décision de Paul devient maximale

Pour les 10 années à venir, Pierre a tendance à prendre de mauvaises décisions :

  • il décide de passer ses journées devant la TV en se gavant de chips, bonbons et soda
  • quand il a un problème, il s’en plaint, mais ne décide jamais de prendre des actions concrètes pour améliorer sa situation
  • quand il fait un choix, il pense uniquement à la conséquence immédiate

Pour les 10 années à venir, Paul a tendance à prendre d’excellentes décisions :

  • presque tous les jours, il décide de travailler durant une heure ou deux sur ses projets les plus importants
  • quand il se fixe un but, il agit vigoureusement et attaque efficacement les obstacles qui se dressent devant lui, sans jamais se donner d’excuse
  • quand il fait un choix, il pense aux conséquences au long terme

Après 10 ans, il est presque certain que Paul sera dans une meilleure situation de vie que Pierre, alors qu’ils étaient partis du même point de départ, avec les mêmes capacités.

La raison : l’accumulation de prises de décision de qualité aboutit globalement à des résultats de qualité.

Si par exemple vous prenez 1000 bonnes décisions pendant un mois, vous avez plus de chances de passer un bon mois que si vous prenez 1000 mauvaises décisions pendant le même mois.

Cela fait des années que je veux perfectionner ma capacité de décision.

Je ne veux pas devenir un parfait agent rationnel, ce qui est certainement impossible pour un être humain, et probablement pas souhaitable.

Mais pourquoi ne pas m’en approcher du mieux que je peux ? Accepter mon humanité, reconnaître mes imperfections, bien sûr, mais pourquoi ne pas optimiser mon aptitude à prendre de bonnes décisions, afin d’améliorer ma vie et celles dest autres, et me permettre de réaliser ce que je veux ?

J’ai découvert un jour les Principes du milliardaire Ray Dalio. Il y explique ses principes de vie fondamentaux.

Je vous conseille fortement ce document.

Notamment, Dalio donne ses 5 principes fondamentaux de prise de décision. Ses principes l’aident à prendre des meilleures décisions. J’ai intégré ses principes avec succès, et y ai ajouté mes propres éléments.

Les voici.

Principe 1 : être hyper-réaliste

C’est le principe le plus important. Il se divise en deux parties.

(1) Déterminer ce qui est vrai en questionnant ses certitudes et en dé-biaisant ses jugements.

Sans cet esprit critique qui vous permettra d’aligner vos certitudes avec la réalité, vos décisions seront forcément mauvaises.

Exemple extrême : si un homme illuminé croit que la gravité n’existe pas, alors il ira se jeter du haut d’un gratte-ciel en s’imaginant qu’il va pouvoir léviter tranquillement.

Mauvaise compréhension de la réalité => mauvaise décision.

Il est donc nécessaire de prendre le temps de vous poser la question : « Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que mon raisonnement est correct ? N’ai-je pas des idées préconçues qui font que je me trompe ? »

En particulier, méfiez-vous de « ce que tout le monde dit », et de ce que « les experts disent ».

Ce n’est pas parce que tout le monde dit que la viande rouge est mauvaise pour vous que c’est vrai.

Et ce n’est pas parce que des experts disent que la viande rouge est bonne pour vous que c’est vrai.

Tel un scientifique, vous devez :

  • chercher activement un maximum de faits et de preuves
  • les examiner honnêtement et rationnellement
  • en déduire ce qui est vrai, même si cela contredit votre idée de départ

Le but n’est pas de faire comme tout le monde, ou de confirmer vos opinions pré-existantes.

Le but est de prendre de bonnes décisions pour vous.

(2) Voir et accepter radicalement la réalité, telle qu’elle est.

Une fois que vous avez déterminé la réalité, vous devez l’affronter en face.

Si un homme a un problème d’alcoolisme mais reste dans le déni (mais non, vous dites tous n’importe quoi, c’est normal que je boive quelques verres de vin tous les matins pour me donner le moral), il n’a aucune chance de guérir sans l’aide d’un proche qui va le forcer à admettre l’évidence.

Si le business model d’un entrepreneur est inadapté et qu’il refuse de voir la réalité en face (mais non, si personne ne veut payer pour mon produit, c’est juste parce que la conjoncture n’est pas bonne), son entreprise va échouer.

Donc après avoir déterminé ce qui est vrai, vous devez accepter la vérité de façon radicale. Même si la vérité fait mal.

Surtout si la vérité fait mal.

Principe 2 : accepter ses faiblesses

D’après Dalio, de nombreuses personnes refusent d’admettre leurs faiblesses, tentent de faire croire aux autres qu’elles ont toutes les réponses, et qu’elles n’ont besoin de l’aide de personne.

Ces personnes seront bloquées dans leur vie, tôt ou tard.

Il y a une meilleure démarche.

La première étape est de diagnostiquer vos faiblesses. Demandez-vous en toute honnêteté : en quoi est-ce que je suis mauvais, ou pas assez bon ? Exemples : je gère mal le stress, je dessine mal, je parle trop vite, je suis nul pour gérer l’argent, je suis mauvais à StarCraft, mon style vestimentaire n’est pas élégant.

La seconde étape est de décider si ces faiblesses sont critiques. Posez-vous la question : est-ce que cette faiblesse est tolérable au regard de ce qui est important pour moi ?

Si vous êtes maladroit avec vos mains, mais que vous êtes hôte d’accueil et que de toute façon vous détestez le bricolage, vous pouvez probablement vous dire que ce n’est pas grave.

Si vous avez un problème chronique de désorganisation et de procrastination, et que ce problème compromet tous vos projets, alors vous pouvez en déduire que ces faiblesses sont critiques. Et donc, intolérables.

La troisième étape est d’attaquer frontalement vos faiblesses critiques.

Vous avez trois manières.

Pouvez-vous utiliser ou construire un outil pour compenser votre faiblesse ? 

Par exemple, j’ai du mal à me rappeler de choses anodines, comme mes RDV ou mes tâches. J’ai donc mis en place un système d’organisation sur mon ordinateur et mon smartphone pour ne rien oublier (ou presque !).

Pouvez-vous apprendre quelque part comment réduire votre faiblesse, voire même la transformer en force ?

La solution à votre problème peut se trouver dans un livre, une vidéo explicative, des articles de qualité, un cours en ligne. Un ami expert en la matière peut aussi vous coacher.

Par exemple, j’ai longtemps été extrêmement désorganisé, jusqu’au jour où j’ai lu S’organiser pour réussir (David Allen). En appliquant les méthodes d’Allen, je suis passé d’extrêmement désorganisé à bien organisé. Une telle transition met du temps, mais croyez-moi, ça vaut le coup.

Pouvez-vous demander l’aide de quelqu’un ?

Vous pouvez vous entourer de personnes qui sont bonnes là où vous êtes mauvais. Non seulement elles compenseront votre faiblesse, mais en plus vous apprendrez à leur contact.

Par exemple, je manque naturellement de créativité. J’essaie de m’entourer de personnes créatives, qui me donnent parfois d’excellentes idées. Et plus je côtoie de gens créatifs, plus je le deviens.

Principe 3 : évaluer les conséquences ultimes

Dalio explique que chacune de nos actions a des conséquences immédiates et des conséquences différées (ou ultimes).

Le souci, c’est que très souvent les conséquences immédiates sont opposées aux conséquences différées.

Car très souvent, le choix le plus plaisant est opposé au choix optimal sur le long terme.

Supposons que vous sortez d’un restaurant, et passez devant un stand de glaces qui vous fait envie. Votre choix aura des conséquences immédiates et différées.

Conséquence immédiate : vous allez vous régaler ! Il faut donc acheter une énorme glace.

Conséquence différée : sur le moyen/long terme, ce n’est pas bon pour votre santé. Il ne faut donc pas acheter de glace.

Conflit ! Que faire ?

L’enjeu, c’est de donner une importance maximale aux conséquences différées de vos décisions. Et donc de préférer les gratifications différées aux gratifications immédiates. 

Pour devenir meilleur dans cet art, le moyen le plus efficace est de développer votre compétence de self-control.

Cela vaut d’autant plus pour les choses que vous faites de façon répétée.

Car elles ont un effet cumulatif.

Ce n’est pas très grave de manger au fast-food une fois par saison, de vous gaver de churros trois fois par an à la fête foraine ou de faire une nuit blanche CounterStrike deux fois par an.

Personne n’est parfait.

Par contre, si vous mangez au fast-food trois fois par semaine et que vous passez quatre nuits par semaine à jouer à des jeux vidéo, vous vous exposez à de mauvaises conséquences différées (en supposant que votre but est d’avoir une bonne santé, bien sûr).

Donc posez-vous souvent la question : parmi les choix que je fais de façon répétée, y en-a-t-il qui donnent des conséquences défavorables sur le long terme ? 

Vous pouvez aussi vous poser la question contraire : quels genre de choix favorables sur le long terme puis-je faire de façon répétée ? 

Principe 4 : prendre 100 % de responsabilité

Pour Dalio, ce n’est pas constructif de se plaindre de ses problèmes et de blâmer les autres.

Car cela ne les résout pas, bien au contraire.

Si vous passez votre temps à vous plaindre et à dénoncer les « responsables » de vos problèmes, alors vous déplacez votre focus vers des choses que vous ne pouvez pas contrôler, ce qui ne fera rien évoluer en votre faveur.

Vous êtes dans ce cas une victime passive. 

A l’inverse, vous pouvez déclarer que vous êtes entièrement responsable de votre situation et de ce qui vous arrive. 

Ainsi, vous déplacez votre focus vers des choses que je vous pouvez contrôler, c’est-à-dire vos propres choix et actions. Pour chaque problème que vous identifiez, vous déployez puis exécutez un plan d’action pour le réduire ou le supprimer.

Vous devenez alors un agent actif.

Etre responsable ne signifie pas n’avoir besoin de personne. Vous pouvez toujours aller voir un expert que vous connaissez et lui demander conseil : « Je suis fauché. En ce moment c’est la crise, mais c’est à moi de sécuriser ma situation financière. STP donne-moi une stratégie et des outils pour que j’améliore ma situation. »

Par contre, essayez de lui dire ça : « Je suis fauché. De toute façon c’est de la faute de l’économie néo-libérale, du gouvernement qui nous prend tout notre argent, des banquiers qui se gavent sur notre dos et des riches qui ne partagent pas. »

Là, s’il est sympa, il va hocher la tête poliment et changer de sujet le plus vite possible.

Ces dialogues, vous pouvez aussi les faire dans votre tête. Vos actions dépendent de vos pensées, donc si vos pensées sont constructives, alors vos actions le seront aussi.

Donc à chaque fois que vous avez la tentation de vous plaindre ou de blâmer quelqu’un d’autre que vous-même, recentrez-vous : votre objectif n’est pas de pointer des doigts, votre objectif est de résoudre vos problèmes, seul ou avec vos alliés.

Principe 5 : gérez vos échecs

Selon Dalio, le processus d’amélioration et d’évolution nécessite de repousser sans cesse nos limites. Quand nous les atteignons ou les dépassons, nous ressentons plus ou moins de douleur, physique ou psychologique.

Si votre limite est de 80 kg à la presse et que vous faites une tentative à 85 kg, vos muscles vous le font savoir : ça fait mal !

Quand vous faites face à un challenge plus difficile que ce que vous êtes habitué à gérer, vous avez beaucoup de chances d’échouer : quand ça arrive, ce n’est pas agréable non plus.

Devant l’échec, deux types de réactions sont possibles.

  • une réaction instinctive de combat ou de fuite
  • une réaction réflexive

Le premier type de réaction consiste à attaquer frontalement ce qui a causé la douleur, ou à fuir.

C’est une réaction qui découle de notre évolution.

Nos ancêtres de la préhistoire faisaient face à des bêtes féroces : en 2 secondes, ils devaient attaquer ces bêtes (combat), ou partir en courant (fuite).

Ils étaient instinctifs.

Mais d’autres prenaient le temps de réfléchir : les réflexifs. « Hé ! Tiens donc… Un tigre à dents de sabre qui s’approche de moi en grognant… Comme c’est intéressant ! Bon, en fait je ne suis pas sûr de l’action optimale : fuir ? Le combattre ? Appeler les amis ? Réfléchissons un instant…)

Ils se faisaient manger.

Ils ne pouvaient donc pas faire d’enfants, et donc transmettaient moins leur patrimoine génétique que leurs camarades instinctifs.

Terminons ici cette explication extrêmement simpliste de l’évolution, et venons-en à aujourd’hui.

Notre monde est très différent.

Il n’y a plus de bêtes féroces qui se baladent à côté de votre domicile, et en général, vous ne risquez pas de vous faire tuer à chaque instant.

Si vous faites une gaffe au travail, qu’une personne que vous abordez vous rejette, ou que l’un de vos projets échoue, ce ne sera pas marrant pour vous, mais vous n’en mourrez pas.

La réaction instinctive de combat ou de fuite n’a pas lieu d’être, et vous n’avez pas à avoir peur de ce genre d’échecs.

Donc pour l’écrasante majorité des situations de la vie moderne, il vaut mieux être réflexif qu’instinctif.

Voici la méthode que je vous propose :

  1. Repoussez vos limites en augmentant la difficulté (mettre plus de poids sur votre barre de musculation), ou en vous lançant un nouveau type de challenge (vous inscrire à un nouveau sport, créer quelque chose de nouveau, aller parler à une personne inconnue)
  2. A priori, aucun échec ne vous tuera. Donc n’ayez pas peur de l’échec. Quand vous échouez, acceptez-le sereinement et résistez à la tentation instinctive du combat (devenir agressif envers la personne que vous n’arrivez pas à convaincre) ou de la fuite (abandonner hâtivement votre projet qui ne se passe pas comme prévu)
  3. Réfléchissez sur les causes de votre échec, et tirez-en des enseignements pour la suite.
  4. Répétez les phases 1, 2 et 3. Continuez inlassablement vos opérations et votre apprentissage.

Conclusion

En utilisant ces principes, vous prendrez de meilleures décisions. Faites-le de façon répétée, et vous accumulerez les résultats favorables.

Je rappelle ici les 5 principes.

  1. Soyez hyper-réaliste – cherchez activement la vérité, et acceptez-la radicalement.
  2. Gérez vos faiblesses – trouvez vos faiblesses critiques, et attaquez-les méthodiquement : outil compensateur, apprentissage, ou aide d’un expert.
  3. Evaluez les conséquences ultimes – quand vous avez un choix à faire, considérez au maximum les conséquences sur le long terme. Evaluez également la qualité sur le long terme de vos décisions récurrentes.
  4. Prenez 100 % de responsabilité – déclarez que vous êtes entièrement responsable de votre situation et de ce qui vous arrive. Soyez un agent actif.
  5. Gérez vos échecs – repoussez vos limites, n’ayez pas peur des échecs. Quand vous échouez, apprenez de vos erreurs et continuez les opérations.
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